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Comment créer (ou renouveler) sa marketplace en 2025 : le guide stratégique pour les acteurs lucides

Baptiste Corseaux

Comment créer (ou renouveler) sa marketplace en 2025 : le guide stratégique pour les acteurs lucides

Lucides ? Comment ça ?

En 2025, lancer une marketplace n’est plus la promesse d’hypercroissance du COVID. C’est un enjeu de performance, d’entretien, d’alignement stratégique, et surtout de maturité digitale. Très peu d’acteurs partent aujourd’hui de zéro sur un projet d’une telle ampleur.

Pour autant si c’est votre choix, ce guide est fait pour vous ! Débutant ou entreprises déjà engagées dans un parcours d’achat omnicanal vous souhaitez plus que jamais comprendre les enjeux des consommateurs en reprenant le contrôle d’un modèle devenu plus exigeant que jamais ? C’est parti.

Création de marketplace en 2025 : de l’expérimentation à la consolidation

Entre 2015 et 2021, créer une marketplace était synonyme de dynamisme et d’innovation. Retailers, industriels, marques et pure players y voyaient une opportunité de croissance rapide et de diversification. 

C’était un eldorado numérique : toutes les feuilles de routes digitales y faisaient référence, sous forme de Proof of Concept plus que de modèle rentable.

Mais aujourd’hui, le contexte s’est inversé. Créer une marketplace en 2025 n’est plus une exploration mais une chirurgie précise. C’est une réponse à un environnement complexe, mature, voire saturé sur certains marchés.

Les raisons ?

  • Les vendeurs tiers sont devenus exigeants, car sur sollicités.
  • Les clients comparent les niveaux de service avec Amazon ou Veepee.
  • Les réglementations (TVA, DEEE, responsabilité élargie du producteur, droit des consommateurs) imposent une rigueur nouvelle.
  • Les équipes internes croulent sous les outils fragmentés, sans orchestration claire.

La conséquence : on ne “lance” plus une marketplace, on en (re) construit les fondations parfois même à la base d’un e-commerce (replatforming) avec méthode, précision et alignement stratégique.

Pourquoi “créer” une marketplace aujourd’hui ?

Avant d’explorer les outils (Uppler, Izberg, Wizaplace…) la vraie question à se poser est stratégique.

“Pourquoi cette marketplace ? Quel objectif business sert-elle pour mon activité ?”

Quelques cas typiques où une marketplace fait sens en 2025 :

Le distributeur B2B en quête d'efficacité

Objectif : regrouper les commandes de points de vente régionaux tout en maîtrisant les coûts d’approvisionnement.
La marketplace devient un outil de rationalisation et de standardisation.

 La marque qui veut enrichir son offre sans logistique supplémentaire

Objectif : élargir le catalogue (ex. : textile, jardin, luminaire) avec des partenaires, sans stock ni risque.
Un levier de conquête, sans alourdir les coûts fixes.

Le réseau industriel qui mutualise ses achats

Objectif : digitaliser et centraliser les achats de ses membres, tout en renforçant le pouvoir de négociation.
La marketplace devient une plateforme communautaire et transactionnelle.

L’acteur de services qui structure une offre distribuée

Objectif : harmoniser les parcours clients (pose, conseil, maintenance) autour d’un réseau de prestataires.
Une marketplace de services où la promesse réside dans la qualité d’exécution.

Dans tous les cas : la marketplace est un moyen, jamais une fin. Faut-il encore choisir le bon modèle… quel sera le vôtre ?

Quels modèles de marketplace fonctionnent en 2025 ?

Les cas d’usage se diversifient, mais les modèles gagnants suivent des logiques éprouvées. Voici les trois formats les plus performants à date.

La marketplace d’extension de gamme

Très répandue chez les commerçants, elle permet d’élargir l’offre en ligne sur d’autres canaux et leviers sans impact sur le stock ou la trésorerie.

Pourquoi ça marche :

Elle améliore le taux de transformation, capte des intentions d’achat complémentaires, et permet un effet de halo sur l’offre cœur. Selon Mirakl, les marketplaces d’extension de gamme génèrent en moyenne +36% de chiffre d’affaires additionnel dès la première année.

Une progression qui peut paraître séduisante mais chez qui ce modèle fonctionne ?

Exemples concrets : 

  • Decathlon : +20 % de son offre en ligne via des vendeurs tiers en nutrition, sport outdoor, etc.

  • Conforama : 40 % de son catalogue e-commerce via la marketplace.

  • Leroy Merlin : élargissement à la domotique et à la décoration.

  • La Redoute : plus de 50 % du chiffre d’affaires e-commerce via des marchands tiers.

Ce modèle nécessite cependant une sélection rigoureuse des vendeurs afin de préserver l’image de marque, des fiches produits homogènes et enrichies pour le SEO et surtout une vision sur la livraison cohérente…sur tous les canaux conformes avec les standards du retail (tracking, service client, retours).

La marketplace fournisseur

Utilisées par les coopératives, réseaux de franchises ou groupes multisites, les marketplaces fournisseurs centralisent les flux d’achat vers un panel de fournisseurs référencés.

Mais pourquoi ça marche ?

Ce modèle permet une réduction de 15 à 25% des coûts d’achat, une meilleure visibilité notamment sur les volumes commandés et une standardisation des processus. 

Exemples concrets : 

  • InVivo : plateforme mutualisée pour ses coopératives agricoles.

  • Best Western : achats groupés digitalisés pour ses hôtels, -18 % sur les coûts.

  • Rexel : simplifie les achats professionnels via sa marketplace.

  • ManoManoPro : +20 % de croissance annuelle grâce au segment B2B.

Un modèle exposé à des conditions de succès particulières : 

Il nécessite une gestion méticuleuse des droits d’accès (habilitations, règles de commande) car nous parlons ici de volumes importants. Le catalogue quant à lui doit être normé avec des conditions tarifaires spécifiques avec la nécessité d’être synchronisé à un outil ERP et OMS.

La marketplace de services

Un modèle qui continue de séduire en alliant la vente de produits avec de la prestation de services “humains” : livraison premium, montage, installation conseil…

Un modèle qui fonctionne car la marketplace de services augmente la valeur perçue, le panier moyen et la fidélité. McKinsey note que l’ajout d’un service augmente ainsi le taux de conversion de 25% et réduit les retours de 30%.

Exemples concrets : 

  • Boulanger : pose, dépannage, assistance.

  • Maisons du Monde : coaching déco et assemblage à domicile.

  • Manutan : prestations de montage industriel.

  • Leroy Merlin, Castorama : services de pose intégrés (salle de bain, cuisine…).


Néanmoins ce modèle n’est cependant pas fait pour les novices car allier produits et services dans une marketplace nécessite à la fois une qualification, contractualisation et suivi des prestataires intense. Une intégration fluide de la commande service au parcours client, une gestion des plannings, mais aussi des SLA et des litiges.

Ces modèles fonctionnent parce qu’ils servent une stratégie claire, adaptée à un contexte où la marketplace n’est plus un pari d’avenir mais un outil de précision. Reste à comprendre comment orchestrer ce dispositif complexe sans perdre en efficacité opérationnelle — c’est là que tout se joue aujourd’hui.

En 2025, la technologie n'est plus un frein

L’orchestration compte plus que le CMS

Le marché propose des solutions robustes : Wizaplace, IZBERG, Uppler, Mirakl, Spryker, avec modules headless, APIs, connecteurs PIM/ERP, etc.

L’enjeu n’est plus “quels outils”, mais plutôt comment les intégrer au SI existant avec efficacité.

En 2025, une marketplace performante repose sur : 

  • une intégration fluide avec un PIM pour des fiches produits de qualité, 
  • une connexion ERP/OMS pour piloter stocks et commandes, 
  • des outils de compliance pour automatiser TVA, facturation et éco-contributions, 
  • une logistique multicanal pour une vision client 360°, 
  • un front e-commerce rapide, responsive et cohérent avec l’identité de la marque.

Si cela peut paraître assommant, c’est pourtant la réalité d’un modèle complexe loin d’être une accumulation de technologies mais l’art de rendre invisible ces éléments au profit d’une expérience client unique.

Les piliers pour créer (ou renouveler) sa marketplace en 2025

La technologie “marketplace” en elle-même ne suffit plus : il faut bâtir une architecture solide, pilotée avec rigueur et alignée sur des objectifs clairs.

Stratégie business : Clarifier le rôle de la marketplace dans l'écosystème global, définir un modèle économique rentable (commission, abonnement, hybride) et offrir une promesse client différenciante.

Architecture SI : Choisir entre une plateforme autonome ou intégrée, bien gouverner les données clés (produits, prix, stocks) et assurer la compatibilité avec l’existant.

Opérations & gouvernance : Structurer l’onboarding, le contrôle qualité, la gestion des litiges, et garantir l’alignement entre IT, commerce et juridique.

Conformité : Intégrer les obligations légales (TVA, éco-contributions, responsabilité produit) dès la conception pour éviter les pièges futurs.

En 2025, les échecs viennent rarement de la tech : ils naissent d’un flou stratégique, d’un manque de gouvernance et d’une sous-estimation de la complexité métier.

Mais alors… faut-il se lancer encore sur ce modèle ?

Faut-il encore se lancer en 2025 ?

Oui — mais avec méthode, structure et lucidité.

Le marché des marketplaces n’a jamais été aussi exigeant. Saturé de POCs coûteux, de projets inachevés ou de plateformes invisibles, il ne récompense plus les “early adopters”, mais les opérateurs solides.

Celles qui réussissent en 2025 ont un point commun : elles sont claires, robustes et rentables. Leur onboarding est industrialisé, leur service rivalise avec les standards du retail, leurs parcours clients sont fluides, et leur ROI est mesurable en 12 à 18 mois.

Créer une marketplace n’est plus un pari d’innovation. C’est une décision rationnelle, à l’intersection du commerce, de la tech, de la logistique, du juridique et du marketing.

Les conditions de réussite sont désormais connues : 

  • Une vision claire du rôle de la plateforme                                                                                     
  • Un alignement fort entre IT, direction générale et métiers,
  • Une  exécution rigoureuse (service, conformité, qualité),
  • Un pilotage orienté performance et viabilité.

👉 Ceux qui réussiront ne verront pas la marketplace comme un “projet digital”, mais comme une brique critique de leur modèle économique.

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